Contrairement à ce qui était attendu, la Banque centrale américaine a décidé de ne pas relever ses taux. De quoi inciter les investisseurs à penser que la reprise économique n'est pas aussi forte que prévue.
La Fed avance trois arguments pour justifier le statu quo de ses taux directeurs :
1. La vigueur du dollar
La valeur de la devise américaine a déjà augmenté de 8 % cette année par rapport aux devises des principaux partenaires commerciaux des États-Unis. Cela réduit la compétitivité des entreprises américaines et une hausse des taux ne ferait qu'aggraver la situation.
2. La situation réelle sur le marché du travail
Même si le taux de chômage aux États-Unis est retombé à 5,1 %, le marché du travail n'est pas aussi fringant qu'il n'y paraît. Beaucoup de personnes ne travaillent en effet qu'à mi-temps en attendant de trouver un temps plein. L'heure n'est en outre pas vraiment aux augmentations de salaire et cela a un impact sur la consommation des Américains.
3. Le fléchissement de la croissance mondiale
Le ralentissement le plus net est à mettre à l'actif de la Chine. La libéralisation progressive dans le pays provoque une forte volatilité et rend les investisseurs ainsi que les banquiers centraux plutôt nerveux.
Jusqu'au début de l'été, les marchés d'actions montaient grâce à la combinaison favorable d'une économie croissante et des taux bas. Ces dernières semaines ont par contre dévoilé la vulnérabilité de cette combinaison : si la croissance se montre trop forte, la banque centrale relève les taux. Mais si la croissance reste trop faible, cela a un impact négatif sur les bénéfices des entreprises.