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Elections présidentielles françaises

Les marchés financiers sont nerveux

Après la nervosité suscitée par le Brexit et les élections présidentielles américaines, les marchés sont à présent préoccupés par les élections françaises. La situation est cependant quelque peu différente…

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a comparé les élections aux Pays-Bas à 'un quart de finale gagné par l'Europe'. Le 23 avril et le 7 mai, le continent jouera sa demi-finale – les élections présidentielles françaises – tandis que la finale se disputera en Allemagne, avec au programme les élections fédérales.
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Comparaison boiteuse

Pour commencer, cette comparaison nous semble totalement hors de propos.  Ce ne sont pas les élections allemandes qui représentent un enjeu majeur pour l'Europe, mais bien le scrutin français. Les deux principaux favoris des élections allemandes, Angela Merkel et Martin Schulz, sont tous deux pro-européens tandis que le parti anti-européen AfD continue de plafonner à environ 10 % dans les sondages.

L'Europe a en revanche beaucoup plus à perdre en France. La candidate d'extrême droite anti-européenne Marine Le Pen tient actuellement la corde, au coude à coude avec le candidat de centre-gauche Emmanuel Macron. Il semble que ce soient ces deux candidats qui sortiront vainqueurs du 1er tour le 23 avril et s'affronteront lors du second tour le 7 mai.

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La nervosité gagne du terrain

La tension se fait de plus en plus palpable sur les marchés financiers. Au cours des 6 derniers mois, la différence de taux entre la France et l'Allemagne est passée d'environ 0,25 % à 0,65 %. Le programme électoral et les bons résultats obtenus par Marine Le Pen dans les sondages rendent les marchés financiers quelque peu nerveux. Au-delà des positions anti-immigration, son programme s'aligne aussi sur une politique économique ouvertement de gauche et une position farouchement anti-européenne. Sur le plan économique, Marine Le Pen entend ramener l'âge de la pension à 60 ans, maintenir la semaine de travail de 35 heures et annuler les traités commerciaux internationaux. Pour ce qui est de l'Europe, elle souhaite organiser un référendum sur l'adhésion de la France à l'Union européenne et à l'euro.

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Pas de panique

Pourtant, nous sommes d'avis qu'on ne devrait pas en arriver là et que les marchés financiers n'ont pas grand-chose à craindre. Même si la candidate du Front National devrait vraisemblablement franchir le premier tour, il y a peu de chances de la voir s'imposer au second. Dans le duel qui se dessine entre les deux candidats, les sondages donnent environ 60 % de voix favorables à Emmanuel Macron, contre seulement 40 % pour Marine Le Pen. Nous sommes conscients que les sondages d'opinion ont fait fausse route dans le cas du Brexit et du scrutin présidentiel américain, mais les deux camps se partageaient alors environ 50 % des voix et le résultat final était malgré tout conforme à la marge d'erreur. En France, les sondages donnent à Emmanuel Macron une avance relativement constante et confortable, et les prévisions paraissent plus fiables. Bien que la part des indécis demeure relativement importante, nous estimons la probabilité que Marine Le Pen emporte ces élections à 20 %. Si l'avenir nous donne raison, les marchés européens d'actions et d'obligations devraient pousser un soupir de soulagement dès le 8 mai. Et, pour le dire honnêtement, ils ne seront pas les seuls…

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